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Virginia 2025 : une vendange contrastée mais prometteuse

Virginie 2025 : une vendange contrastée mais prometteuse

 

Virginia 2025 : une vendange contrastée mais prometteuse millesime
©virginiawine.org

La vendange 2025 en Virginie s’est déroulée comme une véritable histoire de contrastes, comme une année de défis, d’adaptation mais au final de réussite. Durant toute la saison viticole le millésime 2025 a mis à l’épreuve la résilience des vignerons de Virginie mais s’est conclu sur des « baies d’une qualité et d’un caractère remarquables« .
Le débourrement est intervenu tôt, vers la fin mars, légèrement en avance sur la moyenne. Un épisode de froid début avril a toutefois provoqué quelques dégâts de gel dans certaines zones du centre et de l’est de la Virginie. La floraison a débuté autour du 10 mai, sous des conditions sèches et stables. En revanche, de début juin jusqu’à la première semaine d’août, des pluies hebdomadaires et des rosées matinales persistantes ont créé un contexte propice au mildiou, obligeant les vignerons à une vigilance constante.

Au domaine Barboursville Vineyards, le directeur technique Luca Paschina décrit la saison comme « imprévisible, provocatrice, exigeante, gratifiante, splendide ». Durant cette période humide, son équipe a réalisé six rognages, deux séries d’effeuillages et une vendange en vert afin de réduire les rendements et de maîtriser la vigueur des vignes, dans l’espoir d’une amélioration des conditions météorologiques.
Cette amélioration s’est effectivement produite à la mi-août. Le ciel s’est dégagé, les températures ont augmenté régulièrement et une période chaude et sèche s’est installée jusqu’à la fin septembre. Les cépages précoces, tels que le Moscato et le Sauvignon Blanc, ont été récoltés à la mi-août, entre deux épisodes pluvieux, tandis que les variétés plus tardives, comme le Cabernet Sauvignon, ont atteint une maturité idéale autour du 26 septembre, juste avant le retour de pluies modérées.

Plus au nord et dans les zones d’altitude, où la maturation est naturellement plus tardive, les vignerons ont bénéficié d’un temps sec prolongé jusqu’au début octobre, permettant une évolution lente et équilibrée des raisins. Dans l’ensemble de l’État, les rendements sont jugés modérés, mais la qualité du fruit excellente,  un millésime qui a récompensé la patience et la précision du travail à la vigne.
D’autres producteurs soulignent néanmoins une forte hétérogénéité entre les parcelles et les périodes de récolte. Comme l’explique Karl Hambsch, vigneron à Loving Cup Vineyard & Winery, « nous avons connu un printemps sec, un été pluvieux et un automne sec. Par conséquent, les cépages précoces vont du moyen au bon, tandis que les variétés tardives s’annoncent de bonnes à excellentes. Les pluies de la mi-saison ont dégradé une partie du fruit, ce qui ne nous a pas permis de prolonger la maturation jusqu’à la belle arrière-saison de septembre et octobre. » Malgré cela, les rendements se sont révélés solides grâce à une floraison ensoleillée et à une nouaison généreuse, avec des grappes plus lourdes que la moyenne et des paramètres analytiques stables. « 2025 sera un millésime frais, vibrant, mais inégal. Toutefois certains rouges tardifs de Virginie seront sans doute spectaculaires. » (Karl Hambsch)

Virginie (Virginia, USA) carte appellations vin
©virginiawine.org

Dans sa globalité, le millésime 2025 en Virginie s’impose comme un véritable témoignage de persévérance et d’adaptabilité. Il illustre la dualité propre à la viticulture de la côte Est américaine : imprévisible, mais pleine de potentiel. Il démontre aussi comment l’expérience, la précision et la résilience peuvent transformer une saison exigeante en une récolte pleine de promesses.

Une nouvelle menace : le spotted lanternfly (fulgore tacheté)

Ce millésime prometteur s’inscrit toutefois dans un contexte environnemental de plus en plus tendu. Le spotted lanternfly (fulgore tacheté), insecte invasif désormais bien implanté dans le nord de la Virginie, suscite une inquiétude croissante chez les vignerons. Se nourrissant de la sève des ceps et sécrétant une substance collante qui favorise le développement de champignons, ce ravageur affaiblit les vignes et peut provoquer des pertes estimées jusqu’à 10 % dans les zones les plus touchées.
En réaction, les producteurs de Virginie ont renforcé leur vigilance : surveillance plus fréquente, traitements ciblés et gestion du feuillage plus fine. Les efforts de sensibilisation au sein des communautés agricoles se sont également multipliés, afin de contenir la propagation de l’insecte et de préserver la santé du vignoble sur le long terme.

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