Une victoire pour Diam Bouchage et l’industrie européenne
Diam Bouchage, deuxième producteur mondial de bouchons en liège et principal acheteur de liège français, a salué l’exemption de droits de douane américains sur le liège naturel, obtenue grâce à l’accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne.
Cette mesure permet d’éviter un droit de douane de 15 % sur les bouchons en liège, un produit endémique du bassin méditerranéen et non reproductible aux États-Unis, garantissant ainsi aux vignerons américains l’accès à cette technologie unique pour protéger leurs vins et maintenir leur compétitivité. L’accord fixe un plafond général de 15 % sur les droits de douane américains pour de nombreux produits européens, mais prévoit des exemptions spéciales pour les ressources naturelles comme le liège, ainsi que pour des secteurs stratégiques comme l’aéronautique et les médicaments génériques.
Eric Feunteun, PDG de Diam Bouchage, tout en saluant cette exemption, souligne que des défis subsistent pour le secteur vitivinicole : les producteurs américains seront toujours soumis à des droits de douane de 15 % sur les importations de vin européen, ce qui fait de l’exemption sur le liège une première étape des négociations en cours.
Cet accord a également été rendu possible grâce aux efforts de Pierre Regnault de la Mothe, préfet des Pyrénées-Orientales, et à la collaboration entre le gouvernement français et les représentants de l’UE, démontrant ainsi la force de la coopération entre les institutions et l’industrie européenne du liège.
Impact sur les filières liège et vin
L’industrie du liège, dont le Portugal est le premier producteur mondial, représente une ressource durable et unique, liée aux forêts méditerranéennes et ayant un impact environnemental et social significatif dans les zones rurales. L’exemption tarifaire américaine constitue une avancée majeure pour le maintien de la présence du liège naturel sur le marché américain, la réduction des coûts pour les producteurs de vin et la préservation de traditions ancestrales.
Cependant, le secteur vitivinicole européen reste sous pression en raison des droits de douane sur les importations américaines, la France et l’Italie continuant de réclamer de nouvelles exemptions et des mesures compensatoires. L’accord commercial entre les États-Unis et l’UE marque une avancée par rapport aux années précédentes, mais des défis subsistent pour les secteurs agroalimentaire et vitivinicole, des négociations étant en cours pour obtenir des conditions de marché plus favorables.
Eric Feunteun conclut : « Cette exemption est une première étape importante pour protéger le secteur, mais les efforts se poursuivent pour garantir un accès équitable au marché américain pour tous les produits européens. »