OÙ LES ANCIENS RITUELS DE LA VITICULTURE ET DE L’OLÉICULTURE SE TRANSMETTENT DE PÈRE EN FILS
Né en 1898, Terre Stregate incarne cinq générations de passion pour les vignobles et les oliveraies, enracinés au cœur de Sannio Benevento (Campanie, Italie). Le domaine cultive de manière biologique vingt-cinq hectares de cépages autochtones, bénéficiant d’un microclimat unique. La cave semi-enterrée vous invite à découvrir des cuvées sincères et vivantes, en harmonie avec leur terroir.
Rencontrons la famille Lacobucci (père, mère, belle-fille… et les trois petits-enfants tout jeunes !)
VertdeVin : Pouvez-vous nous parler de votre terroir, de cet endroit ?
La famille Lacobucci : Nous sommes situés sur les collines de Sannio, près du village de Benevento, dominant la vallée de Telesina, entre les collines de Guardiesi et la montagne de Taburno. Ici, le sol est très riche en énergie, grâce à notre microclimat, les vignobles sont en mesure d’absorber le soleil et de maintenir l’énergie pour le raisin. Le potentiel de notre sol est élevé et nous prenons grand soin de notre terroir. Nous gérons tout de manière biologique pour maintenir la vie dans notre sol, la biodiversité… Nous n’utilisons que des traitements naturels, par exemple après avoir fait de l’huile d’olive, nous gardons les résidus pour les utiliser dans le vignoble afin d’apporter des nutriments. Grâce à cela, au sol, au climat, au temps (même s’il a changé) nous obtenons des vins très frais, très polyvalents et d’une grande acidité.
VertdeVin : Qu’est-ce qui permet de reconnaître vos vins lors d’une dégustation ?
Tout d’abord, notre famille a toujours été la gardienne des cultures locales traditionnelles, grâce auxquelles nos vins et nos huiles prennent vie, comme par magie. Je pense que ce n’est pas une question facile, ni un exercice facile, mais une dégustation à l’aveugle peut être un bon moyen de trouver quelque chose de plus dans le raisin. En fait, si la dégustation se fait avec des vins similaires, de la même ère, des mêmes raisins et sans aucun élément négatif, cela peut être difficile. Nous voulons produire des vins qui respectent totalement le terroir, l’effet du millésime, des vins propres, avec de la pureté, frais, croquants, précis, vibrants et profonds… Après 2 ou 3 ans, nos vins ne deviennent pas fatigués mais gardent de l’énergie. Nous avons une évolution des arômes floraux vers le fruité. Pour le Passito, nous avons récolté à la fin du mois d’octobre pour bénéficier de la forte acidité du raisin, de la Falanghina. Nous recherchons l’élégance, l’acidité et une énergie équilibrée dans notre vin doux.
VertdeVin : Combien de cuvées différentes produisez-vous ?
Nous avons décidé dès le début de nous concentrer sur les cépages les plus courants dans cette région. Nous cultivons principalement le Falanghina et l’Aglianico pour obtenir différentes versions, différents styles. En ce qui concerne le Falanghina, nous avons quatre versions : le mousseux, l’acier, le vieilli et le passito. Pour l’Aglianico, nous produisons un vin d’acier et une Reserva. Cependant, nous avons complété la « gamme des vins blancs » avec un Fiano et un Greco (raisins). Nous produisons également un rosato à partir du raisin Aglianico. Au total, nous produisons 11 vins différents et deux huiles d’olive.
VertdeVin : Avez-vous des projets pour l’avenir ?
Pour l’instant, nous voulons souligner la connaissance de ces deux grands cépages (Falanghina et Aglianico) mais j’aimerais aussi découvrir d’autres anciens cépages locaux comme le Sciascinoso et le Sannio Beneventano. Il s’agit d’un raisin rouge opposé à l’Aglianico, avec moins de tannins et un meilleur équilibre.
Merci à la famille Lacobucci pour son hospitalité amicale.